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La panique-oui

25 mins, performance pour une personne, 2019 - montrée à l'occasion des soirées In-Ouï.e #1,

Alaska café-brocante, Rennes


Un montage en direct via la lecture, la piste sonore, et une visionneuse d’images trafiquée. Une composition à partir de fragments de témoignages retranscrits, de mes poèmes, d’extraits de nouvelles existantes, d’articles éthologiques, d’extrait de mes carnets de voyages. Des paroles associées qui ensemble font récit et donnent différents points de vues sur l’inconnu, l’incontrôlable, l’inconfort, à travers l’expérience des corps et du souvenir qui les empreigne.

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Devenue nonne alors que mes 16 années passent, 

on a tondu ma chevelure et déjà s'en va mon enfance

Pourtant je suis par nature un garçon...

Non pas une fille !

Pourquoi...

Adieu ma concubine - Chen Kaige, 1993

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Mon désir c’est ton corps en vie.
Le voir se tendre sous le mouvement
Voir ton souffle se décoller la peau du ventre,
onduler cette consommation vitale.
Ça masse les organes, ça fait danser tes muscles
Une danse qui hypnotise le serpent de mes yeux,
lui donne envie de mordre;
mais mordre pour sentir que ça vit encore.
Une contraction vive,
la peau empreinte du désir rouge,
recouvre de nouvelles formes.
Après cette torsion soudaine, le corps se déplie,
le petit animal, saccadé sous l’abdomen, s’est enfuit.
le ventre se rétracte, le cuir tendre se tend,
rempli, regorge, engage
sa géométrie est reptilienne, 
les membres s’agitent.
À l’arrière, le métier à tisser
entrecroise ses fibres.
Ça grandit, ça s’écarte
se rétracte puis s’étire.
S’abaisse.
une pâte qui cherche sa texture,
m’aspire, attire
mes mains pour s’enfoncer
les doigts,
faire couler, pétrir
sentir et toucher qu’à l’intérieur sa vie
tout seul, ça vit
sa vie m’a trouvé témoin.
Ton ventre est mon désir
m’absorbe,
fixe mon regard
bat mon sang
électrise mon cerveau mou
saillit mes doigts

avale ma salive
bondit ma bouche
gesticule mon corps
magnétise mon ventre, le creuse,
oublié qu’il est à ce moment.
Mon corps dissolu,
Ton ventre plein.
Son odeur chaude a infusé toute mon eau.
Je respire,
cet air n’est plus le mien.
Je regarde ton ventre vivant
dévorant,
qui soulève sa peau,
enveloppe ses organes,
tamise son air,
déferle son sang,
éprouve mon désir.

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